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Pascal est notre interlocuteur au Burkina Faso. Il est membre du Comité Villageois de Développement de la région de Zaogo, le commanditaire de ce projet solidaire. Nous avons voulu l'interviewer pour avoir sa vision des choses.

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Ya souri goum de : Quel est le besoin aujourd’hui pour Gampougdo ?

Pascal : Le village de Gampougdo a plusieurs besoins : sanitaire, cuisine pour leur nouvelle école… Mais le jardin, ils l’attendent depuis 2014, date de l’installation du forage.

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Ya souri goum de : En quoi le jardin va-t-il aider les villageois ?

Pascal : Le jardin constituera d’abord une occupation pour les femmes et même les hommes. Durant les 8 mois de saison sèche ils sont oisifs et beaucoup passe leur temps au cabaret.

Ensuite ce jardin va aider chaque famille à disposer de légumes frais pendant les 8 mois de saison sèche durant laquelle aucune goutte de pluie ne tombe ; ce qui va améliorer leur alimentation.

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Ya souri goum de : Quelles améliorations à venir ?

Pascal : En plus de la consommation familiale, les femmes pourraient vendre les légumes à la petite ville de Koupéla pour habiller, soigner, payer les frais de scolarité de leurs enfants… car il faut rappeler que les habitants de Gampougdo n’ont pas de revenus en dehors des fruits de leur agriculture précaire. Ce qui aura un impact futur certain.

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Ya souri goum de : Comment cette solution va-t-elle être pérenne ?

Pascal : Si les grillage est bien fixé, il aura une durée de vie de 20 ans au moins. Quant à la pompe qui fournira l’eau, le matériel installé est de qualité : il s’agit d’une « Pompe Volonta », conçu et fabriqué au Burkina pour une garantie de 15 ans au moins. En cas de panne de la pompe, les bénéficiaires disposent d’un compte en banque qu’ils alimentent annuellement par des cotisations. Ce compte sert aux réparations éventuelles.

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Ya souri goum de : Un dernier mot d’encouragement pour l’appel au don ?

Pascal : Le propre des pays du Tiers-monde comme le Burkina c’est que tout est urgent : santé, éducation, agriculture… On ne sait donc pas par quel bout commencer. Mais il me semble que pour les milieux ruraux, atteindre l’autosuffisance alimentaire est absolument prioritaire. Il arrive que dans ce milieu une famille ne puisse offrir qu’un seul repas par jour du fait de mauvaises récoltes et de réserves de vivres insuffisantes. Il arrive aussi qu’un enfant ou une personne âgée meurt par manque de soin parce que la famille n’a rien pour l’amener au dispensaire et pour honorer les ordonnances. Ce jardin ne résoudra pas tous ces mais il y contribuera énormément. Votre action, votre don peut sauver plusieurs familles de la misère. J’en ai fait l’expérience dans mon propre village.

 

Cette action humanitaire n’est pas à sens unique. Vous apportez quelque chose au Burkina ; en retour vous recevez aussi beaucoup. La plupart des jeunes français que j’ai aidé pour leur voyage humanitaire repartent enchantés, avec une autre vision de l’autre ; de plus ils retournent dans leur milieu de vie avec un autre regard et peut-être une autre façon de se conduire, de juger. Cet échange humain n’est possible que si vous venez sur place pas seulement apporter quelque Euros mais découvrir une culture et vivre dans une culture qui est différente de la vôtre.

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